L’État demande encore votre contribution : vous pouvez une nouvelle fois donner votre avis sur le contrôle technique des deux-roues motorisés via la consultation publique en cours :
https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/autre-projet-d-arrete-modifiant-l-arrete-du-23-a3129.html
Une mesure imposée malgré des chiffres contestables
En avril 2024, sous la pression de certaines associations moto-phobe et à la suite d’une décision du Conseil d’État, le gouvernement a mis en place le contrôle technique des deux-roues motorisés. Cette décision a été justifiée par des arguments de sécurité routière et de mise en conformité avec une directive européenne.
Pourtant, les données officielles montrent que les défaillances techniques ne représentent que 0,3 % des causes d’accidents impliquant des motos. Source AMDM Source MAIDS
Des mesures alternatives avaient pourtant été proposées et auraient eu un impact bien plus concret sur la sécurité des motards et la préservation de l’environnement.
Un contrôle technique mis en place à moindre coût en 2024
Lors du lancement du contrôle technique, les centres ont pu commencer leur activité avec peu d’investissements : principalement une formation du personnel et quelques équipements basiques et commun au CT VL.
Beaucoup d’entre eux se sont lancés dans le contrôle technique moto,
misant sur un retour sur investissement rapide avec le matériel obligatoire suivant :
✅ Un dispositif de contrôle de pression des pneus
✅ Un dispositif de contrôle pollution
✅ Un appareil de mesure de l’opacité des fumées
✅ Un outil de mesure des résistances électriques
✅ Un dispositif de calage de la moto (béquille d’atelier, bloc roue)
Bref, beaucoup de matériel commun au contrôle des VL .
Cependant, à partir de mars 2025, les centres devaient s’équiper de matériel plus coûteux pour maintenir leur agrément.
Des équipements spécifiques obligatoires pour le contrôle du bruit et de la vitesse, initialement prévus pour mars 2025, mais dont la date d’application pourrait être repoussée.
Cette exigence pose problème aux centres de contrôle : l’investissement est conséquent, alors que le contrôle technique moto s’avère beaucoup moins rentable que prévu.
Source Challenges
Un contrôle technique peu efficace et massivement boudé
Les premiers retours montrent que ce contrôle est inadapté aux spécificités des deux-roues motorisés :
🔹 Un taux de contre-visite inférieur à 10 %, contre 20 % pour les voitures et 30 % pour les voitures sans permis.
🔹 Une absence d’impact réel sur la sécurité routière.
Le boycott massif des motards a également mis en lumière un problème majeur : une fréquentation bien inférieure aux prévisions.
📉 Fin décembre 2024, seuls 930 375 véhicules de catégorie L ont été contrôlés dans les 4085 centres agréés. Source Mobilians, Source Utac-otc
⚠️ Ce chiffre inclut non seulement les motos (2 et 3RM), mais aussi les scooters, quads et voiturettes.
⚖️ L’estimation du nombre réel de véhicule concernées varie selon les sources :
🔹 Nous entendons très souvent les ondes (RMC/BFM-TV encore récemment) 1,2 million de véhicules à passer. Source RMC
🔹 La FFMC National, s’appuyant sur les chiffres du livre blanc CSIAM et de France Assureurs, estime qu’il y aurait entre 2 et 2,3 millions de motos concernées.
🔹 Mobilians (lobby des professionnels de l’automobile) évoquait même 2,5 millions de véhicules de catégorie L dès avril 2024. Source Mobilians
Ce flou sur les chiffres pose question sur la transparence et la pertinence de la mesure.
L’État vole au secours des centres de contrôle
Face à ce manque de rentabilité, l’État tente désormais de sauver la mise aux centres de contrôle en leur offrant des solutions pour limiter leurs coûts :
✅ En décembre 2024, une première consultation publique est lancé dans le but d’autoriser la mutualisation des équipements entre centres, pour limiter leurs investissements.
📜 Synthèse des résultats ici
Aujourd’hui, une nouvelle consultation publique est lancée pour proposer de repousser la date d’application du matériel obligatoire de mars à juillet 2025.
🔗 Participez ici
Le boycott reste notre meilleure arme
La FFMC continue de dénoncer une mesure inefficace et imposée sous de faux prétextes. Plus que jamais, nous devons continuer à mettre en échec la rentabilité du contrôle technique en le boycottant massivement.
👉 Ne cédons pas à cette mascarade !
👉 Faites entendre votre voix en répondant à la consultation publique !
L’équipe de la FFMC 72
