Nous, la FFMC 72, antenne sarthoise de la Fédération Française des Motards en Colère, acteur majeur du monde de la moto, estimons que nos libertés de circulation sont de plus en plus entravées. Nous dénonçons vivement cette situation, qui nous conduit aujourd’hui à manifester.
1 – Les Zones à Faibles Émissions (ZFE)
- Elles imposent aux usagers de payer une vignette ou de demander une “autorisation” pour pénétrer dans certaines villes de France, ce qui est contraire à une liberté fondamentale : la liberté d’aller et venir.
- Elles sont injustement appliquées aux motos dans de nombreuses villes, alors que la loi LOM prévoyait au minimum une application aux véhicules à quatre roues. Pourtant, la moto :
- fluidifie le trafic,
- est moins impactée par les bouchons, donc tourne moins longtemps,
- n’émet pas de NOx ni de particules fines dans les mêmes proportions que les voitures,
- et prend beaucoup moins de place.
- Elles reposent sur des normes européennes théoriques et non sur les émissions réelles relevées lors d’un contrôle technique (NOx, particules fines), alors même que les moteurs modernes turbo et à injection directe sont les principaux émetteurs.
- Elles poussent à mettre au rebut des véhicules encore parfaitement fonctionnels, pour acheter des modèles récents à la fiabilité parfois douteuse (scandales moteurs PureTech, TCe, etc.), alors que dans d’autres secteurs, l’État incite au réemploi et à la réparation.
2 – Le contrôle technique moto
- En 2022, le Président Emmanuel Macron avait annulé le décret d’application pour ne pas “emmerder les Français”.
- En 2023, il a finalement été imposé, alors que d’autres mesures auraient été bien plus efficaces pour améliorer la sécurité routière et l’environnement :
- Sécurité routière : doublement des glissières, véritable politique d’entretien des routes, soutien à la formation des motards (AFDM).
- Environnement : prime à la conversion, pédagogie sur les nuisances, meilleur contrôle du bruit.
- Le contrôle technique moto actuel est :
- coûteux,
- strictement visuel,
- et surtout inefficace.
Depuis le début, nous dénonçons cette mesure avec les chiffres du rapport MAIDS et ceux de la Mutuelle des Motards : seuls 0,3 % des accidents ont une cause technique identifiée.
- Les principaux facteurs d’accidents (ONISR) restent : vitesse, alcool, drogues.
- L’étude FLAM rappelle que l’infrastructure routière est en cause dans 30 % des accidents mortels.
Conclusions et propositions de la FFMC 72
Nous demandons :
- Une meilleure prise en compte de la spécificité de la moto, tant dans les politiques écologiques que dans la sécurité routière : la moto est une solution pour réduire la pollution et fluidifier le trafic.
- Une campagne nationale sur l’équipement du motard, sa seule protection, accompagnée d’une TVA réduite pour en faciliter l’achat.
- La mise en place d’un contrôle technique des routes : si la Sarthe est globalement bien entretenue, de nombreux points noirs persistent (ex. Congé-sur-Orne en 2024 : gravillons non signalés par panneaux depuis plusieurs mois ; D21 entre Conlie et Neuvillais : chaussée dégradée depuis des mois début 2025).
Une réflexion de fond sur les politiques anti-pollution : l’objectif est louable, mais les ZFE actuelles pénalisent surtout les familles modestes, contraintes de mettre au rebut un véhicule en état de marche sans pouvoir le remplacer. Cela doit être corrigé.







